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PAUL BOUVOT

Né dans le Jura en 1922 , Bouvot passe son enfance auprès d’un père garagiste. Il développe très tôt des dons pour le dessin et une véritable passion pour l’automobile. Fasciné par l’univers mécanique, il part à Dijon préparer les“Arts et
Métiers”. Hasard ou destin ? La porte à côté de l’école est celle des Ateliers Terrot où il rencontre d’Edmond Padovanni, directeur technique et pilote officiel de la marque, c’est la première d’une série de rencontres qui seront déterminantes dans sa vie.


Dans l’obligation de gagner sa vie à la mort de son père, il entre chez Terrot où Padovanni, sensible à l’attrait qu’il éprouve pour le sport motocycliste, l’engage dans des courses. La déclaration de guerre vient tout arrêter. Terrot abandonne la production de motos pour l’armement. Bouvot quitte alors Dijon et entre chez Labourier à Pontarlier qui fabrique des véhicules utilitaires. Résistant très actif, il sera arrêté puis déporté à Dachau.


A son retour, il réintègre son ancienne place et participe en 1946 au Grand Prix de Saint Cloud sur Norton 500. A côté de ses réalisations pour Labourier, Paul Bouvot, enthousiasmé par les recherches d’Amedée Gordini, fabrique plusieurs châssis tubulaires et, à partir d’éléments de Simca, construit coupés et barquette.


En 1956, à la vue d’un de ses coupés, son ami Roger Poussot (ex-ingénieur du service course Talbot passé chez Peugeot) le recommande à son directeur technique, Georges Boschetti. Ce dernier convoque Bouvot à Paris et l’engage sur le champ. Chez Peugeot, il va créé et diriger un véritable bureau de style au sein duquel il recrutera des personnalités comme Gérard Welter ; sa collaboration avec la marque durera vingt ans.


Pinin Farina qu’il rencontre à cette période lui transmettra sa passion des Ferrari. California, 250 GT, 212 se succèdent entre ses mains, mais elles ne réussiront jamais à lui faire oublier sa Bugatti 35. C’est en 1960, alors conseiller extérieur au bureau de style et disposant de plus de temps, que Paul Bouvot , impressionné par la découverte des dessins de Van Gogh et de Degas, bascule vers l’art. Francesco Martinengo, patron du style de Farina et peintre lui-même, le conforte dans ce sens. Il étudie l’histoire de l’art, découvre l’oeuvre de Véronèse, se passionne pour la Renaissance et le Nombre d’Or, et plus près de nous pour Géricault et Delacroix.


Il va alors fréquenter plusieurs académies de peintures : Marise Ducaire - chez qui il s’instruit des techniques du fusain et de la sanguine - La grande Chaumière, Edouard Mac Avoy, pour parfaire sa technique du dessin au crayon, puis Yves Brayer. Parallèlement à ses représentations mécaniques et parfois même conjointement, Paul Bouvot dessine les femmes. Il se plaît à traiter nus et portraits à la sanguine et à la mine de plomb. De ses séjours en Corse, il ramène des séries d’arbres. 


Ses oeuvres, révélées au public à partir 1983, dans des expositions internationales comme la F.I.A.C. à Paris ou la Biennale de Milan, sont présentes dans de nombreuses collections privées .

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